Question 1
Il est demandé à la société auditée de prouver l’accréditation par le un organisme d'accréditation de son prestataire par la fourniture de la convention d’accréditation.
La délivrance d’un certificat d’étalonnage portant le logotype d’accrédiation - Étalonnage garantit le raccordement des résultats d’étalonnage au système international d’unités SI.
La convention d’accréditation n’est utile que par les informations qu’elle apporte sur les compétences techniques du laboratoire, au moment où elle a été émise.
La convention ne garantit pas la validité d’un certificat d’étalonnage, car elle ne permet pas d’affirmer que l’accréditation n’a pas été suspendue. Par ailleurs, la convention d’accréditation peut être modifiée en fonction de l’évolution des compétences d’un laboratoire (exten- sions, suspensions…)
L’auditeur ne peut pas remettre en cause l’émission d’un certificat ISO 17025 et n’a pas à exiger la fourniture d’une convention d’accréditation.
Question 2
L’auditeur demande les certificats d’étalonnage des étalons du laboratoire qui a fait l’étalonnage
Le laboratoire accrédité n’a aucune obligation de fournir ces documents lorsqu’il délivre un certificat ISO 17025.
En effet, l’émission d’un certificat portant le logo ISO 17025 atteste que les étalons du laboratoire sont correctement raccordés au système international d’unités.
Si le laboratoire n’a pas émis un certificat d’étalonnage ISO 17025, la fourniture de la traçabilité des étalons ayant servi lors de l’étalonnage est nécessaire pour s’assurer que l’étalonnage des étalons utilisés est en cours de validité et que l’incertitude d’étalonnage de ces étalons peut étre connue.
Question 3
L’auditeur demande des certificats ISO 17025 , pour l’ensemble des équipements de l’entreprises
Le référentiel ISO 9001 n’impose pas l’accréditation ISO 17025. La demande de l’auditeur est abusive, sauf fait systématiquement appel à des laboratoires accrédités ISO 17025.
Cependant, faire appel à un laboratoire accrédité présente un certain confort et une grande sécurité. Cela évite tout audit technique complémentaire, puisque l’accréditation est à la fois la preuve de la conformité à un système qualité (norme ISO CEI 17025) et la reconnaissance des compétences du laboratoire pour les domaines dans lesquels il est accrédité
Question 4.
L’auditeur émet une fiche d’écart car un instrument a dépassé la périodicité de quelques jours.
Il s’agit d’un piège classique, alors que la maîtrise du processus de mesure n’est certainement pas compromise. En effet, la périodicité n’est qu’un intervalle de temps pendant lequel la probabilité que l’instrument soit resté conforme aux spécifications imposées est forte.
Une périodicité doit être évaluée en fonction de plusieurs critères (FD X 07-014 “Détermination optimisée des intervalles de confirmation métrologique” ou guide Opperet “Optimisation des périodicités d’étalonnage”) et un processus de sur- veillance peut très utilement la compléter, voire la remplacer. Le guide Opperet est diffusé par le Collège français de métrologie
https://www.cfmetrologie.com/fr/.
L’entreprise doit prévoir une procédure pour la gestion des équipements dont la périodicité d’étalonnage ou de vérification est dépassée. Cette procédure doit impliquer une vigilance accrue et l’entreprise doit pouvoir montrer à l’auditeur qu’elle s’est rendu compte du problème et qu’un traitement est en cours ou prévu (bon de commande pour un éta- lonnage, rendez-vous pris, etc.)
Si cette procédure n’existe pas, l’auditeur “pointilleux” peut effectivement établir une fiche d’écart, qui néanmoins ne devrait pas être un écart bloquant pour l’obtention d’une certification. En effet, la règle veut qu’un seul équipement sur un parc entier ne soit pas suffisant pour amener à une non-conformité. L’auditeur de système de management évalue le risque de non-maîtrise de l’ensemble des mesures et non d’une seule
Question 5.
L’auditeur demande une traçabilité complète pour des instruments étalonnés par un laboratoire non accrédité par le Cofrac
Si l’utilisation du mètre à ruban ou du réglet entre dans la détermination de la qualité du produit, il est normal que sa traçabilité soit démontrée. Cependant, il convient de savoir si un certificat d’étalonnage ISO 17025 est nécessaire. Son coût est de l’ordre de 5 fois le prix d’achat. Les mètres à ruban et les réglets comportent généralement des mentions de classe. Il est admis (FD X 07-015), quand l’entreprise possède une grande quantité de tels instruments et que les tolérances des produits mesurés sont importantes (plusieurs mm), que l’entreprise fasse confiance à l’inscription figurant sur l’instrument.
Il convient en revanche qu’elle mette en place un processus de surveillance pour s’assurer que l’instrument ne dérive pas, par exemple en comparant ses mètres entre eux ou par rapport à une grandeur “suffisamment” fixe dans l’entreprise
Question 6.
L’auditeur demande une traçabilité complète pour des instruments étalonnés par un laboratoire non accrédité ISO 17025.
Si le laboratoire n’a aucune accréditation, sa compétence n’est pas reconnue. Le client doit donc s’assurer de sa compétence et de sa capacité à remonter aux étalons nationaux ou au système international d’unités. Les traçabilités technique et docu- mentaire doivent être démontrées. La tâche peut être complexe dans le cas de longues chaînes d’intercomparaison.
Si le laboratoire possède une accréditation dans un autre domaine, sa compétence à exécuter les étalonnages demandés est probable. Cependant, rien ne prouve officiellement qu’il est réellement compétent. Les traçabilités technique et documentaire doivent être démontrées